Dans nos rayons, il est difficile d’échapper aux aliments ultra transformés. Et pourtant, ils sont problématiques pour la santé.
De nos jours, les produits ultra transformés sont très diffusés et accompagnés d’un marketing dont il faut parfois se méfier. En effet, les géants de l’agroalimentaire priorisent le rendement à la santé.
Peu coûteuses et faciles à préparer, ces denrées sont souvent agréables au goût, d'où leur popularité.
L’indice Siga est un score scientifique inédit pour évaluer le niveau de transformation des aliments.
Il vous permet de choisir les aliments les plus simples, les plus naturels donc les moins transformés au sein de chaque catégorie de produits.
Cette évaluation est basée sur le Degré de transformation de tous les ingrédients selon la réglementation européenne et la documentation technique, l’évaluation de risque des ingrédients et des additifs sur la base des avis émis par l’OMS, l’EFSA et l’ANSES et sur les seuils nutritionnels fixés par la FSA (Food Standard Agency, UK) en cas d’ajout de gras, sucres ou sel dans l’aliment.
Voici les thématiques que nous allons aborder dans cet article :
1. Lire la liste des ingrédients des produits consommés
2. Impact sur le corps : à court et long terme, quels parties du corps touchées ?
3. Comment connaître la provenance et la qualité des produits en grande surface ?
- Quels magasins ou services pour accéder aux produits frais, locaux de provenance traçable, de qualité (biologique, Labels ..) : goût, texture, conservation différentes
→ Nécessité de s’engager pour participer à l’évolution du commerce de proximité
Comme l’indique le schéma ci-dessus, nous distinguons 3 niveaux de transformations pour les aliments et produits que nous consommons quotidiennement :
Les aliments frais/peu transformés : fruits et légumes frais, œufs, viande, volaille, poisson, fruits de mer, noix/ fruits et légumes surgelés ou séchés, légumineuses sèches, riz, pâtes alimentaires, couscous, farine, lait, yogourt nature…
Ces aliments sont frais, séchés ou congelés. Dans le cas des aliments peu transformés, ils ne présentent aucun ajout de sel, de sucre, d’huile ou toute autre substance artificielle.
Les aliments transformés sont fabriqués à partir d’aliments frais ou peu transformés. Ils sont transformés en ajoutant du sucre, de l’huile, du sel ou d’autres ingrédients habituellement utilisés en cuisine. Nous retrouvons : aliments en conserve, pains frais, fromages, viandes et poissons fumés, noix/graines salées ou sucrées, beurres de noix/graines naturels.
Lire la liste des ingrédients des produits consommés
Les aliments ultra-transformés veulent attirer votre attention. Certains emballages présentent des personnages connus et aimés des enfants.
D’autres montrent des allégations “santé” telles que « riche en fibres » ou « faible en gras ».
Ces allégations peuvent être vraies pour un aspect de l’aliment. Mais, évalué dans son ensemble, l’aliment peut être moins bon pour la santé.
La liste d’ingrédients des aliments ultra-transformés comporte généralement beaucoup de mots. Ces mots peuvent être difficiles à comprendre.
Par exemple : sirop de glucose-fructose, lécithine de soja, isolat de protéine…
L’idéal, si vous le pouvez, c’est de choisir des aliments sans emballage avec une liste d’ingrédients courte et facile à comprendre (sans ingrédient artificiel)
Impact sur le corps : à court et long terme, quels parties du corps touchées ?
Une étude française, réalisée sur plus de 105 000 personnes, a révélé que la consommation d'aliments ultra-transformés était associée à une augmentation du risque de cancer de 6 à 18%, particulièrement le cancer du sein.
de plus en plus de chercheurs s’accordent à penser que ces aliments influencent la composition de notre microbiote intestinal, ces milliards de bactéries qui tapissent notre système digestif. Ces perturbations pourraient en effet augmenter les risques de maladies chroniques.
Des aliments dont la matrice est déstructurée. Selon Anthony Fardet, les aliments ultra-transformés (AUT) sont des "aliments dont la matrice a été déstructurée". D'après lui, "bien que ces denrées soient riches en calories, elles sont souvent peu rassasiantes et pauvres en micro-nutriments protecteurs telles que les fibres ou les vitamines".
Il existe également un lien entre les régimes riches en aliments ultra-transformés et l’inflammation du corps. Celui-ci, alors en position défensive, se retrouve ensuite plus vulnérable face aux virus et maladies.
Une mesure de l’inflammation est un marqueur sanguin appelé protéine C-réactive (CRP). Des études ont en effet associé des niveaux plus élevés de CRP à diverses maladies chroniques, comme le cancer, l’arthrite, les maladies cardiovasculaires et le diabète.
Comment connaître la provenance et la qualité des produits en grande surface ?
La traçabilité des produits concerne tous les secteurs qu'il s'agisse de produits alimentaires, chimiques, de médicaments, de jouets pour enfants, etc.
Il s'agit d'un gage de qualité pour le consommateur et s'inscrit d'ailleurs dans la démarche qualité de l'entreprise.
En Europe, la traçabilité des aliments est sous le contrôle de l'EFSA (Autorité Européenne de Sécurité des Aliments). Elle est chargée de veiller au respect de l'application des règles et bonnes pratiques en matière de traçabilité alimentaire.
Les appellations officiels des produits de qualité et labels
L’appellation d’origine protégée (AOP) souligne le terroir et le savoir-faire local du produit. Pour pouvoir bénéficier de l’AOP, le produit doit avoir été reconnu au niveau national comme une Appellation d’origine contrôlée (AOC) et ensuite enregistrée par la Commission européenne dans le registre des appellations.
L’Indication géographique protégée (IGP) est un label qui s’applique à des produits dont la qualité est liée à un lieu de production, transformation ou élaboration, mais dont les matières premières ne proviennent pas obligatoirement de cette aire géographique.
Il garantit qu’au moins une des étapes précédemment citées a été réalisée dans le lieu mentionné sur l’emballage. Cependant, il ne garantit en rien la provenance des ingrédients ni le savoir-faire traditionnel propres à la région signalée.
Les certifications biologiques sont délivrées aux produits respectant le strict cahier des charges. Cela dépend des pays mais en général un produit peut recevoir la certification biologique si plus de 95 % de sa composition est biologique. Les grandes règles sont la non-utilisation des produits phytosanitaires de synthèse et des semences OGM. Aucun traitement autre que naturel n’est toléré.
Pour ceux qui veulent aller plus loin en bio, on trouvera aussi le logo Demeter attribué aux produits issus de l’agriculture bio-dynamique. On aura aussi le logo de certification végane « Vegan Society » pour garantir la non-utilisation de produits ou de sous-produits d’origine animale.
En France, il existe également le « Label Rouge » qui garantit un produit d’une qualité supérieure par rapport aux produits courants.
Auteur : Idriss Troussier
Sources : https://scanup.fr/aliments-ultra-transformes-dangers-solutions